Enquête pénurie Lyon 1

En février 2014, les personnels de Lyon 1 ont été invités, par la liste de diffusions ‘informations syndicales’, à répondre à un questionnaire en ligne afin de renseigner les syndicats qui l’avaient rédigé (Sud Education, CGT et SNESup) sur l’étendue de la pénurie de moyens dans notre établissement.

Avec plus de 400 participant/es issus de tous les secteurs de Lyon 1 et de toutes les catégories professionnelles, notre enquête révèle une pénurie sévère qui impacte les conditions de travail de tous les personnels et qui n’augure rien de bon pour l’avenir à l’heure où le gouvernement envisage des réductions draconiennes des dépenses publiques :

Notre charge de travail augmente : Souvent contraints d’effectuer des tâches ne relevant pas de nos fonctions, nous n’avons guère le temps de produire un travail de qualité.

Nos locaux sont trop exigus et en grande partie vétustes, parfois insalubres, voire mal ou pas chauffés.

Les conditions d’enseignement se dégradent. 80% des enseignant/es ont eu des problèmes de réservation ou de changement de salle. Dans des salles sous-équipées, souvent non entretenues, les effectifs de TD et TP augmentent alors que les volumes horaires diminuent.

Ces détériorations concernent évidemment aussi les étudiants dont les conditions d’études ne favorisent pas la réussite, malgré les « plans » et « projets » que nous sommes incités à monter pour avoir les moyens de les aider.

Diverses formes de sélection sont déjà mises en place pour restreindre les nombres d’étudiant/es mais les fusions et mutualisations de cours entraînent de nouvelles surcharges de travail administratif et pédagogique, aggravées par le manque de personnel enseignant, administratif et technique.

La plupart des missions de l’université ne sont possibles que par un recours massif à des emplois précaires dans tous les secteurs : Lyon 1 emploie 3020 fonctionnaires et 4866 contractuels et/ou vacataires. Cette précarité détériore nos conditions de travail à tous, que nous soyons titulaires ou précaires, entraînant une surcharge de travail pour les permanents et d’énormes incertitudes quant à l’avenir pour tous.

Globalement, le moral des personnels est en berne : 70% des personnels qui ont participé à l’enquête se considèrent sous-payés, 36% se considèrent sous-classés et 44% jugent qu’ils ne sont pas correctement évalués par leur supérieur/e hiérarchique. C’est dans les relations avec leur supérieur/e hiérarchique que les personnels éprouvent le plus de tensions (relations jugées « tendues » ou « difficiles » par 24% des répondants).

Quand des promotions sont demandées, elles tardent à arriver (on attend depuis 6 ans en moyenne).

Plus de la moitié du personnel a vécu des situations de souffrance au travail. Ce phénomène concerne toutes les catégories de personnel, mais les BIATSS sont plus touchés que les enseignants, et les femmes bien plus que les hommes. On retrouve les mêmes tendances pour la question du harcèlement moral, que 37% des répondants à l’enquête disent avoir éprouvé au travail dans notre université.

Dans le rapport  que vous pouvez télécharger en cliquant sur les liens, vous trouverez d’abord :

puis des analyses plus poussées sur les questions qui nous ont interpellé/es :

Vous pouvez également télécharger tout le rapport : PenurieUCBL2014

La lecture de ce document est certes démoralisante, mais il ne faut surtout pas baisser les bras : les réformes successives qui nous dépouillent peu à peu des moyens de travailler et de décider collégialement et démocratiquement de notre avenir ne sont pas une fatalité.

 OUVREZ LA